mardi 10 mai 2016

Consuelo Vanderbilt et le bonheur selon Stendhal

La poursuite du bonheur est un chemin semé de cailloux .
Les duchesses anglaises le savent autant que les simples mortels. Surtout si on les a forcés encore adolescentes, à épouser un aristocratique époux obsédé par la grandeur de son rang et l'avenir de sa lignée.
Mais, une âme douée d'une ténacité hors du commun parvient toujours aux rivages paisibles de l'accomplissement suprême: l'amour plus fort que l'or, plus étincelant que les diamants de l'antique mine de Golconde !
Stendhal inventa un singulier et attrayant principe: le bonheur qui ne concerne que soi, ne comble que votre soif d'absolu. L'indépendance égotiste: démon de la création, manie des collections, aiguillon de l'esthétisme, solitude intellectuelle ou découverte imprévue  d'un être adoré; ces soubresauts de la destinée choisis de votre main, sculptés par vos soins, animés de votre foi.
Exister à la manière de Stendhal, c'est attraper votre idéal aux cheveux, ou, à défaut, s'en approcher. Etre heureux devient un art, une illustration insolente d'un savoir-vivre incompréhensible aux sots arrogants ou aux mélancoliques professionnels.
L'excessivement fortunée et admirablement belle Consuelo Vanderbilt incarna, en ces temps enrubannés que les esprits nostalgiques enjolivent sous l'euphémisme de "Belle Epoque",
l'héroïne d'un roman singulier mêlant les secrets de Proust et l'enthousiasme de Stendhal.
 Cette gracieuse brune au regard énigmatique cultivait l'élégance irréelle de la duchesse de Guermantes et la naïveté désarmante de Clélia Conti.
Avec un fol quotidien, cascadant d'aventures cosmopolites en intrigues de cour, tourbillonnant autour des joailliers de la place Vendôme, des peintres les plus talentueux, de Carolus-Durand à Boldini, virevoltant du combat des suffragettes à l'éducation des femmes de prisonniers, pour enfin arriver à bon port, dans les bras du colonel de l'Escadrille Lafayette: l'impétueux pilote Jacques Balsan.
Mille vies en une de 1877 à 1964, et deux passions ferventes et complices: Jacques Balsan et la France !
Voilà une trame qui aurait pu jaillir de l'imagination à la hussarde d'un Alexandre Dumas ou d'un Théophile Gautier !
Mais la jeune américaine Consuelo, fille du  milliardaire Willian Vanderbilt, (héritier d'une inconcevable fortune amassée par "le Commodore" Vanderbilt dans les transports), épouse du 9éme duc de Marlborough, heureuse châtelaine de Normandie et fidèle d'une Côte d'Azur encore intacte, inventa son destin sans demander l'aide de personne, fut-ce d'un écrivain renommé !
Comblée et méprisée à la fois, Consuelo ne fit jamais partie d'une quelconque caste. Elle éclaira ses malheurs en se livrant à une ample et délirante générosité, l'humain était son sacerdoce; aucune misère ne la laissa indifférente. Son fascinant regard devinait autant qu'il voyait. Amie et cousine par alliance de Winston Churchill, elle ne craignit jamais de s'engager pour une cause juste, en politique comme dans le domaine social.
Elle qui fut une des femmes les plus titrées d'Angleterre, mit toujours à la première place le mérite personnel, l'aristocrate forgé par la vie; et elle fit souvent, sans se départir de son raffinement extravagant, un pied de nez aux préjugés du protocole !
Mais, comment devient-on la femme la plus intrépide d'Amérique, l'amoureuse la plus tenace d'Angleterre, la" Française d'adoption" la plus sensible aux ensorcellements multiples de notre pays ?Tout d'abord en affrontant une enfance digne des "Malheurs de Sophie", sa lecture favorite en ces temps reculés où sa mère, archétype de l'ambition mondaine, s'évertuait à l'éduquer comme un objet de collection; une future marchandise de prix, capable de figurer un jour prochain dans la vitrine flatteuse d'une famille ducale soumise à la honteuse obligation de redorer son impécunieux train d'existence !
Ainsi, vers ses 10 printemps, décide-t-on de la doter d'un parfait maintien grâce à une véritable machine infernale: "Une dame devait savoir se tenir assise le dos à la verticale, c'était l'une des preuves essentielles de son savoir vivre. C'est pourquoi, durant mes heures d'étude, je me vis contrainte de porter un équipement atroce, conçu spécialement pour moi; il consistait en une tige métallique ceinturée à la taille, qui grimpait le long de la colonne vertébrale et passait au milieu des épaules, retenue par une seconde sangle qui m'enserrait le front."
La pauvre Consuelo en gardera une allure d'infante rigide suscitant l'approbation des douairières les plus difficiles !
Son cauchemar de petite princesse américaine ne l'empêcha pas, sous l'égide de sa nourrice suisse, Boya, de réaliser qu'il existait bien pire condition. Consuelo rendit un vibrant hommage à cette sainte personne: "sous l'influence de Boya, je considérais avec une certaine gêne l'opulence qui m'entourait. "C'est cette dévouée bonne d'enfants qui , en osant  l'entraîner au chevet d'enfants misérables, ouvre les yeux de la petite fille sur la maladie, la pauvreté, l'inégalité... Cette dure leçon s'ancrera au profond du grand cœur de la jeune Consuelo.
Tenue d'une main de fer par sa mère, elle devient une jeune héritière accomplie, maniant le français, l'allemand, pratiquant le piano et les bonnes manières ! Ignorant ses charmes, la voici ravageant le cœur d' un jeune soupirant américain dont sa mère refuse d'entendre parler !
Consuelo sera duchesse qu'elle le veuille ou non, il en a été décidé depuis sa naissance ou peu s'en faut. Seule la satisfaction de compter une fille au sommet de l'échelle sociale internationale consolera ses parents de l'échec retentissant de leur mariage...
Or, juste avant les noces imposées, les dieux compatissants eurent l'idée exquise de faire se croiser, à Paris, en 1895, le regard timide de la belle américaine au cou de cygne avec celui beaucoup plus affirmé de Jacques Balsan; sans s'en rendre compte, dans l'éclat et l'effervescence d'un bal fastueux chez le duc de Gramont, les deux jeunes gens burent le "philtre": ils ne s'oublièrent pas, se suivirent en dépit de la distance inouïe entre la haute aristocratie anglaise, pays au climat froid où durant 11 années Consuelo tenta de ne pas se perdre corps et âme, et le "ciel", royaume à conquérir pour l'aviateur qui devint l'ami épistolaire de la duchesse solitaire.
Attente romanesque, peur de l'amour interdit, goût de l'indépendance chevillée au cœur pour Balsan
(héros, certes, mais aussi galant séducteur marchant sur d'innombrables cœurs anéantis) quoi qu'il en soit, il fallut 27 ans  à ces deux rebelles avant d'admettre qu'aucun ne pouvait accepter de passer le reste de son existence loin de l'autre...
Cette révélation,proche de celle éprouvée, à l'âge déjà mûr de 65 ans, par l'ambassadeur et ministre Chateaubriand envers sa douce amie de 54 printemps, cette Juliette Récamier, qui réussit, (privilège de l'amour invétéré), à comprendre l'inextinguible soif de séduction de l'incorrigible écrivain, fut l'apothéose de ces deux caractères d'une rare détermination.
La vie garde ainsi en réserve un bonheur que l'on croyait inaccessible, mais en  novembre 1895, à la veille de son douloureux mariage, Consuelo ne s'en doutait nullement.
A 18 ans, de toute façon, une jeune héritière n'avait nul droit de choisir sa vie, et encore moins de l'inventer.
Se soumettre était une preuve du respect reconnaissant dû à ceux qui avaient dépensé assez d'argent
afin de vous modeler comme une poupée de luxe proposée à la fine fleur de la noblesse désargentée d'Europe.
Révoltée, sanglotante, sacrifiée, Consuelo abondamment sermonnée par sa mère, fut conduite, nouvelle Iphigénie, à l'autel par son père tout juste divorcé. Sa frêle personne, alourdie de l'équivalent de 4 milliards d'euros de dot et d'un millier de diamants, confiée pour la gloire des Vanderbilt, au duc de Marlborough qui ne la regardait même pas: "au son des hymnes traditionnels qui glorifient l'amour divin, je lançai un regard timide à mon époux et vis que ses yeux fixaient le vide."
Funeste début ! Et le "vide" ne cessa de s'accentuer tout au long de cette étrange odyssée qui du palais ducal de Blenheim mena Consuelo à son "Ithaque": une vielle et charmante maison sur les hauteurs de Nice choisie afin d'abriter ses fidèles amours avec le héros Balsan.
Le récit de la jeune épousée a de quoi épouvanter même les esprits les plus conservateurs. Une duchesse en ce temps-là, avait à la fois le devoir de mettre sa dot à la disposition des travaux d'entretien et de restauration du domaine familial et l'obligation urgente de donner un héritier mâle à cette lignée qui avait eu la condescendance de l'accepter comme "maillon".
La délicieuse duchesse "américaine" comprit qu'elle n'aurait qu'une légère mission à accomplir: servir d'hôtesse harnachée de colliers de "chiens" emperlés écorchant son cou gracieux, au bout de l'immense table de Blenheim ou au sein des plus sublimes réceptions épanouissant leurs attraits crépusculaires de l'Angleterre à la Russie.
Elle fit aussi la curieuse découverte du snobisme fleurissant chez les dignes domestiques entrés au service de son duc d'époux. Un vrai problème réclamant l'exercice de la haute diplomatie !
Qu'on en juge:
 "Les domestiques supérieurs restaient confinés dans leur salle à manger, dont ils refusaient l'accès aux intrus tels que les chauffeurs, qui devaient se contenter d'un en-cas dans le hall inférieur. Venaient ensuite, dans la hiérarchie domestique, le maître d'hôtel en second, puis 3 ou 4 valets de pied. Au bas de l'échelle, on trouvait d'humbles individus: ils passaient leur temps à remplir de combustible les 50 grilles à charbon ou à nettoyer les vitres qu'ils se vantaient de laver une seule fois par an, puisqu'il leur fallait 12 mois pour faire le tour de toutes les fenêtres !"
Hélas, l'abondance de serviteurs et l'opulence des réceptions cachait une lugubre réalité: l'inconfort et l'humide atmosphère de ce palais glacé où naquit Winston Churchill, cousin germain du duc.
"Il était tout de même étrange de ne pouvoir trouver dans une si grande demeure une seule pièce qui fût vraiment agréable à vivre" confia Consuelo avec une amusante acidité !
Pour achever d'inciter la jeune mariée à la dépression, son cher époux la loge en face d'une devise peinte en noir sur le manteau de sa cheminée, sans doute afin de tuer en elle la moindre  velléité d'espoir: "Poussières, cendres, néant. "On ne fait pas mieux dans le style goujat !
Heureusement, Consuelo cultive contre vents et marées sa touchante passion de la vie.
Son esprit humaniste sait s'accorder à une énergique curiosité surtout quand un voyage lui ouvre des horizons particulièrement passionnants...
Ainsi, à l'hiver 1902, envoyée en Russie, afin d'éclairer ce monde barbare du prestige britannique illuminant l'époque mythique du roi Edouard  VII, l'adorable duchesse sentira se lever un vent violent annonçant la fin d'un monde...
Et ce au moment où le pouvoir du dernier Tsar semblait si bien affermi sur le rempart de l'autocratie. Ce monde, nous dit Consuelo "si sûr de son destin et, hélas, si aveugle aux périls venus de l'extérieur."
Parenthèse aventureuse, témoignage affûté et précieux, ce souvenir russe d'une duchesse américaine vaut largement une halte; avant de laisser notre amoureuse secrète se séparer du duc, et de nobles causes en discours enflammés, forger sa belle personnalité de femme engagée aux côtés des humbles  et des enfants malades...
En 1902, si les grands-ducs et leurs amis raffolaient des plaisirs cueillis à foison entre Nice et Monaco, peu d'européens avaient l'audace ou l'occasion de traverser les steppes gelées de cette terre de légendes qu'était l'Empire Russe. Le duc de Marlborough et son épouse, parents comblés de deux garçons assurant l'avenir de leur illustre famille, ne négligèrent aucun détail  dans la préparation de leurs "vacances en Russie" !
 Costumes d'apparat, robes achetées à Paris, colliers de turquoise et de rubis sortis de l'atelier de Boucheron, nuée de jolies femmes, aréopage de diplomates de haut rang et d'éminents aristocrates: c'est un cortège de contes de fées qui s'élance vers Saint-Pétersbourg !
La duchesse aurait-elle l'âme slave ? Ne nous chuchote-t-elle de sa voix suave:
 "Au cours de notre voyage à travers la Russie, le spectacle surnaturel de ses plaines immaculées sous la pâle clarté de la lune me rendit mélancolique..."
Son sens du concret l'emporte assez vite toutefois. Saint-Pétersbourg la déçoit ! Elle regrette la perte de ses rêves orientaux et déplore de découvrir des "larges avenues balayées par le vent qui alignaient des bâtiments modernes dans un style architectural laissant à désirer" !
 Un bal au palais d'hiver lui ôte grâce au ciel cette morose première impression.
Cette fois, la magnificence slave émerveille les anglais s'évertuant à se montrer les plus distingués du monde.
Entre les parures d'imposants bijoux assorties aux toilettes des invitées russes, les plats en or, les mazurkas endiablées, les rutilants uniformes des officiers cosaques, les flirts avec  de bondissants grands-ducs, Consuelo a l'audace ou l'inconscience de demander au tsar:
 "pourquoi il hésitait à doter la Russie d'un gouvernement démocratique "!
Une autre aurait tremblé, elle n'hésite pas une seconde ! Ce n'est plus une duchesse anglaise, c'est une américaine impétueuse qui s'exprime devant un autocrate !
Va-t-on la jeter au fond d'un cachot ?
Les tsars, comme tous les hommes, pardonnent beaucoup aux ravissantes écervelées, Consuelo, au lieu d'une bonne semonce, obtient une réponse !
 Le tsar avoue tout naturellement que son pays n'est pas prêt:
 "nous avons deux siècles de retard sur l'Europe..." Angélisme ou peur de voir son pouvoir diminuer ? La pétillante duchesse soulève les voiles des faux prétextes et prend soudain la mesure  de cet homme si puissant:
"Il paraissait redouter les millions d'âmes qui constituent la Russie, leur ignorance , leur superstition , leur fatalisme. A le considérer de prés, je le trouvai soudain à plaindre, lui, le Petit Père des peuples, si angoissé, si apeuré, un homme bon, mais faible."
En quelques lignes, voilà un portrait sur le vif, un résumé prenant et troublant d'un système politique maintenu par un homme à bout de forces... Qui dans toute l'escouade de diplomates présents, aurait songé à converser de façon si abrupte avec un empereur ?
D'ailleurs, les ambassadeurs aux petits soins pour l'exquise duchesse et son solennel époux observent une stricte réserve mondaine. Que ce soit le suave ambassadeur d'Autriche, le baron Aloïs von Aechrenthal, ou le courtois ambassadeur d'Angleterre, tous se soucient avec une scrupuleuse énergie de divertir ces hôtes tombés du ciel !
De si nobles et si hardis voyageurs, quelle aubaine ! La diplomatie locale ne refuse aucun délice: courses en traîneau sur la Neva gelée, danses tzigane, ballets offrant la "danseuse de tête" au bon plaisir du tsar, dîners où l'abondance des mets le dispute à la somptuosité de la vaisselle d'or ciselée !
Toutefois, la police secrète veille dans l'ombre, les inoffensives promenades de la petite troupe anglaise sont vulgairement épiées !
Cette mesquine méfiance agace la très lucide Consuelo; un homme, elle le comprend vite, dirige un monde  "parallèle" d'une main redoutable; ce n'est certainement pas le tsar ! C'est le ministre des Affaires étrangères:
"Le comte Lambsdorff me donna l'impression d'un sinistre personnage aux manières onctueuses."
Consuelo passe, avec une verve ironique, du sérieux d'une conversation politique à la description bien féminine du surprenant contenu de coffres princiers où s'entassent des monceaux de pierres prodigieuses; trésor presque barbare qui sauvera, bien plus tard, de l'indigence la tante du tsar... L'acuité d'esprit de la duchesse  ne la quitte pas une seconde tant sa confrontation avec ces russes déconcertants la tire de l'inertie mélancolique de sa propre vie.
Elle observe tout de Saint-Pétersbourg à Moscou.
Le tragique: la misère des habitants qui se pressent, mornes et pitoyables, devant les boutiques d'alimentation; le sublime: le Kremlin "oriental", l'attrait d'un superbe prince: toujours à Moscou ! Le désagréable aussi: la tsarine refuse de la recevoir ! Une faute grave ! Un accroc à la bienséance en usage dans ce grand monde cosmopolite, un affront à toute l'aristocratie anglaise !
Ce manque inquiétant de courtoisie illustre une triste personnalité, explique le désamour des russes et la mise à l'écart de son propre chef de la famille impériale...
Les Marlborough n'en reviennent pas d'essuyer quelques tracasseries: les visas sont aussi exigés pour les ducs ! . Le duc feint, à son habitude, l'absence d'émotions, la duchesse, ravie et anxieuse, réalise qu'elle plonge au sein de l'inconnu : à Moscou, l'Asie entre en trombes !
Au secours ! Que la chère Angleterre est loin ! Fuyons cette démesure russe et réfugions-nous au cœur de la verdoyante campagne anglaise si apaisante et bien tenue !
Une consolation se présente et pas des moindres: le plus bel homme de Russie ! En toute simplicité, cet Apollon occupe la haute position de gouverneur de Moscou, ce qui avive encore ses appâts !
La jeune duchesse se pâme !
 Son cœur palpite, son sens esthétique la titille devant ce monument de force virile, mais, en bonne américaine, sa tête reste froide. Pareil étalage de beauté mâle va,
hélas, de pair avec une arrogance insupportable rehaussée de cruauté ! Ce grand-duc finira mal, Consuelo en est sûre ! L'avenir lui donnera raison: le magnifique grand-duc Serge mourra prématurément, victime d'un attentat à la bombe...
Là -dessus, la duchesse glisse sans vergogne, à la fin d'une critique sévère, un poème en prose dédié à la France, ses vraies amours s'y devinent: "A Saint-Pétersbourg, l'art français et l'architecture italienne avaient inspiré aux nantis des palais aux allures assez baroques... mais il manquait cette perfection de goût que l'on ne trouve qu'en France.
 On ne pouvait s'y tromper, pas plus qu'on ne pourrait confondre un oeuf Fabergé avec une oeuvre signée Cartier.L e génie Russe a trouvé sa pleine expression dans la musique et la littérature davantage que dans les arts plastiques.
Les rivières de France suggèrent un tableau de Sisley, ses villages un Pissaro; les paysages russes évoquent un passage de Tourgueniev ou les échos d'une vieille complainte."
Le séjour russe s'évapore comme un nuage d'hiver.
De retour en Angleterre, le duc et la duchesse voient leur couple décliner.
D'ici quelques années, Consuelo entamera un interminable chemin de croix vers son divorce.
Sa vie évoluera entre soleil ardent et brouillard épais, philanthropie et mélancolie, solitude et renaissance amoureuse. Lire ses mémoires nous fait aimer cette grande dame si émouvante au fil de ses touchantes métamorphoses. Consuelo Vanderbilt ?
Une ensorcelante figure féminine, une envoûtante dame de cœur dont Stendhal lui-même aurait été passionnément épris !
Allez à sa rencontre !
 Cette histoire vraie en apprend infiniment sur ces "civilisations disparues", si proches, si lointaines, sans flatteries, ni mensonges:
les splendeurs insolites de la Belle-Epoque et les tumultes désordonnés de l'entre-deux-guerre...
A bientôt !

Lady Alix ou Nathalie-Alix de La Panouse





Consuelo Vanderbilt par Helleu: l'image charmante d'une femme cherchant le bonheur




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