mercredi 8 janvier 2025

De Naples à Toulouse: Voyage avec un sac de bijoux ou "La Maison ensorcelée" Partie II Chap 22(Nouvelle version)


Intermezzo ou quand Naples voyage à Toulouse avec un sac de bijoux

 "La maison ensorcelée" Partie II

 Chapitre 22(  Nouvelle version)

 Rien n'est plus délicieux qu'un dîner sous les étoiles au coeur de Naples.

 Nous étions de nouveau les hôtes émerveillés et confus de nos amis,Simonetta et son compagnon, dans un enclos tenant du jardin et de la cour secrète entre de hauts murs. 

 Après la taverne joyeuse et un tantinet impertinente où nous avions entendu des chants Napolitains au printemps dernier, cet endroit incitait au contraire à la méditation; entre les énormes pots de Lauriers- roses et de citronniers flottait un souffle parfumé qui semblait l'haleine de Naples endormie.

 Lasse de nos promenades Napolitaines, entre paradis parfumé du Bosquet de Capodimonte, voix spectrale d'un être immatériel qui pesait bien lourd pour un habitué des dimensions ineffables, et embouteillage hystérique en descendant  vers la via Chiaia, avec une halte bienveillante devant l'église de la Madone de la Patience, ces péripéties- là n'arrivent qu'à Naples, je naviguais à vue et me sentait incapable d'une opinion sensée à propos de notre future exposition de bijoux Pompéien martelés et inventés par la belle Simonetta dans les salons d'une vieille maison humide du Sud-Ouest de la France.

L'Homme- Mari en était d'ailleurs au même point!

 Je l'entendais répondre, en usant d'un espagnol  brodé d'italien, aux discours enlevés du charmant compagnon de notre grande amie et approuver le choix des vins capiteux proposés par le cameriere empressé à l'aide de gestes des plus éloquents. L'exposition lui passait manifestement au-dessus d'autres considérations nettement plus matérielles !

 Et, c'est ainsi, que nous acceptâmes absolument tout sans nous en rendre compte ! Oui, des bijoux! des colliers, des sautoirs, des bagues d'amour, des bracelets tourmentés ou lisses, d'argent, de bronze, ciselés et ornés de pierres fines, aucun risque, ne vivions- nous dans un endroit retiré et quasi ignoré ? Oui, la sublime Flora, nièce de Simonetta et sa fidèle assistante aurait du chauffage en début octobre, une hérésie pour des gens de notre style toujours en train de tirer le diable par la queue et d'endosser un manteau pour monter dans leur chambre afin de braver la saine température suintant des murs antiques !

 Oui, nous permettions un film tourné par la sublime Flora, beaucoup de films, un océan de films, à condition de n'en souffler mot à nul individu doué de mauvaises intentions ou d'un esprit ironique, oui à la balade  traditionnelle sur les berges de la Garonne,  et un autre  dans un village médiéval au pied des Pyrénées, et, bien sûr, des feux sans cesse renouvelés au sein de notre plus vaste cheminée. Non, ces belles Napolitaines ne succomberaient ni au froid, ni au manque de nourriture, malgré notre ordinaire composé de haricots verts en boîte et de truite, oui, nous les couvririons non point d'or mais de fromage de chèvre et de confits, Non, pas de foie- gras !

 "Vraiment, dit Simonetta, quel supplice odieux infligé à un volatile innocent, jamais un Italien n'aurait le coeur de s'abaisser à une pratique aussi criminelle !"

J'approuvais à moitié endormie, tout en priant le Ciel que l'Homme- Mari ne comprenne pas un mot ! Et sans oser expliquer que nos invités moins sensibles nous en voudraient de ne les priver de ce met quasi obligatoire dans notre campagne, (et dont je me passe fort bien).

"Du champagne, s'écrie soudain l'Homme- Mari, il faut du champagne, sinon notre réputation est finie, et si nous les abreuvons, les invités seront de bonne humeur, c'est le nerf de chaque soirée réussie, avant de revenir à la maison demain, je m'arrêterai en chercher deux caisses, pas trop cher, oui, inutile de dépenser trop, ce n'est pas son prix qui fait la qualité d'un bon champagne, le reste n'a qu'une faible importance, je vous offre le champagne ! Comment ne pas faire autrement ? Vous nous recevez de façon impériale ce soir ... "

La superbe générosité de l'Homme- Mari a la vertu de m'éveiller ! Voilà  qui ramène aux préoccupations agaçantes de toute maîtresse de maison qui se respecte. notre beau projet doit s'épanouir dans quinze petits jours, il ne reste plus une seconde à perdre et je suis paisiblement installée comme si un état-major vigoureux allait me débarrasser des mille corvées  s'étendant en foule compacte. 

"Bien, dis-je dans un soupir, rendez-vous à Toulouse avec vos sacs de bijoux ! je lance les invitations de retour au Grand Hôtel, et  j'alerte mon traiteur du village voisin, une bourgade des Pyrénées Ariégeoises,  la composition d'un buffet- dînatoire y est aussi sacrée qu'une déclaration d'amour ... 

Ensuite, de l'optimisme, souhaitons que les invités soient libres comme l'air ce soir-là, la nuit douce et palpitante d'étoiles, le gazon parfaitement tondu, le vent réduit à un souffle, la maison heureuse de recevoir, les chats invisibles, et les bijoux enlevés en un tour de main !

"Tranquille, tranquille, tout ira bien, tu verras , nous allons vivre une aventure magnifique: Naples chez toi ! et un jour, qui sait, Capri viendra ! Tes amis sont capables de prendre l'avion, non ?" me jure Simonetta en levant son verre."

J'approuve, souriante en apparence, et tremblante au fond de moi...Naples chez moi ! 

 Or, "Naples" arriva bien au port, ou du moins à l'aéroport de Toulouse, lieu conciliant bizarrement  l'ennui quasi mortel et la ferveur des attentes, un pluvieux matin d'octobre.

Levés aux aurores, l'Homme- Mari et moi étions d'une nervosité extrême et d'une humeur absolument massacrante. La préparation de cette satanée réception aux bijoux n'avait  cessé de semer des pierres aigues sur notre chemin , les invités disaient oui et non, puis non et oui, des catastrophes fondaient sur leurs familles, leurs chats, leurs chiens, et ensuite les péremptoires "non "redevenaient des adorables" oui"... Sans compter les malentendus tragiques, cartons perdus en route, ou amis oubliés par inadvertance, et manifestant leur immense tristesse à nos oreilles confuses... 

 L'Homme- Mari souffrait  cruellement du dos après ses efforts démesurés en vue d'obtenir une pelouse anglaise dans un jardin envahi de plantes sauvages prêtes à combler un naturaliste ou un botaniste des plus passionnés. J'avais traqué la poussière avec une sombre énergie,, élevé un lourd plumeau vers les cieux, couru derrière le plus enragé des aspirateurs, sans pour autant ôter son aspect décatie à notre vieille maison perpétuellement malmenée par des tempête inattendues et violentes

  Mais, cela n'était que vétilles devant ma crainte horrible de me retrouver privée de nourriture terrestre à l'aube du Grand Soir... Le buffet ,cet atout redoutable,  je l'avais étourdiment commandé à des gens auxquels j'avais non moins étourdiment donné ma confiance, et un drame se jouait en ce moment- même, un drame si atroce que je n'osais l'avouer à l'Homme- Mari.

 Mes braves Pyrénéens de traiteurs harcelés par les taxes, et la kyrielle d'administrations promptes à ruiner les petites entreprises de notre douce France, venaient d'annoncer leur fermeture définitive. Le couperet devait en principe tomber le lendemain de notre fastueuse exposition réunissant une trentaine d'affamés ayant le courage de traverser montagnes, collines champs et  prairies  afin de nous prouver leur touchante fidélité.

Aurions- nous droit à notre buffet ? Serait-ce l'adieu en beauté des braves charcutiers, ces martyrs modernes victimes d'une injustice trop évidente pour être mise en évidence ? Je flottais ,en mourant de honte,  franchement, que pesait mon ennui de maîtresse de maison  face à ce châtiment immérité ?  Après-demain, me retrouverais- je seule face à une porte close? Point d'extravagants canapés au magret, point de terrines délicates, point de timbales au maudit foie- gras ! 

 Ne resterait du menu composé avec tant d'amour et de savante méditation de concert avec l'exigeant Homme- Mari, que des corbeilles de fruits et de minuscules pâtisseries, oeuvres d'une exquise dame du village, artiste vénérable, spectatrice flegmatique  de mes affres et des affaires de ses voisins, tout en plaignant les jeunes obligés de mettre la clef sous la porte... 

Mais, elle gardait un certain optimisme au milieu de cette issue certaine. Je ne pouvais lui  reprocher cette façon de s'élever au-dessus des drames de la vie; Elle en avait tant vu ! et s'était relevée avec une force de caractère inaltérable et enviable !

Après -tout, pourquoi ne pas se contenter d'un simple en-cas sucré ? L'époque n'était- elle à l'austérité ?

Tout le monde comprendrait...ou pas ...Passerions- nous pour des avares, des fauchés ou des vieux- enfants ? De toute manière les deux caisses de champagne nous sauveraient ! Une fois perdu dans les Vignes de Bacchus, quel invité aurait-il le front de se plaindre de l'absence de plats typiques ?

  Bien sûr, si le pire survenait, Il serait encore temps d'aller quérir des victuailles dans des lieux nettement plus banals, mais, servir des petits- fours surgelés à une assistance élégante me pétrifiait d'horreur. Et qu'expliquer à Simonetta ? Prendrait- elle cette péripétie culinaire pour une trahison ?

 L'avion venait de se poser, et je n'avais plus envie de penser aux désagréments finalement assez habituels pour toute personne se risquant à organiser une réunion à la campagne, autour d'une exposition  de bijoux de Patriciennes Napolitaines, et dans une maison balayée par d'irrésistibles courants d'air historiques, consolation qui en valait bien d'autres.

 Ainsi qu'il en va de soi pour les malheureux guettant amis ou enfants dans le hall d'un aéroport, nos Napolitaines semblaient frappées d'une malédiction, l'avion se vidait et elles ne se montraient toujours pas ... Il ne me manquait plus que cela ! 

Qu'allais- je je inventer si au dernier moment, elles avaient rebroussé chemin ? Un imprévu n'était- il toujours à redouter ?

"Je ne recevrais plus jamais, plus jamais d'invités !

 Ah ! Les voilà ! Mon Dieu, comme cela est bizarre,  je les trouve changées, Naples à Toulouse, quel sentiment étrange, ce sont elles, et pourtant, si différentes..." 

"Tu as vraiment trop d'imagination, décrète l'Homme- Mari, viens, fais comme si de rien n'était,  sinon elles vont croire que tu regrettes de les avoir obligées à voler jusqu'à nous pour découvrir à quel point Toulouse manque de prestance à côté de Naples !"

L'ironie de mon Homme- Mari adoré me ranima "subito presto", oui, il avait raison, notre sympathique ville rose  ne pouvait étonner nos amies évoluant sans y penser au sein  des cortiles de ces palais aux fronts audacieux qui métamorphosent le coeur de Naples en nobles cortège de citadelles inexpugnables.    A l'instar des Napolitains des quartiers de Santa Sofia ou du Palazzo Reale, leurs pas les menaient sans cesse sous des porches édifiés pour livrer passage à des troupeaux d'éléphants ou des bataillons de chevaliers, l'église du Gesu Nuovo, hautaine et armée comme un château-fort leur semblait une maison de repos à l'intention des âmes exténuées par leur passion de la vie, et chaque extravagante façade de la via di Toledo ou de la piazza dei Martiri rythmaient leurs achats futiles ou leurs visites amicales ... 

  Pour des promeneuses du bord de mer, déambulant les yeux éblouis par la lumière prodigieuse du golfe le plus étincelant de notre fol univers, dans le parfum des orangers, avec pour horizon étourdissant les îles semées en bouquets de fleurs sur les eaux de saphir clair, notre fleuve impétueux, la Garonne lourde et jaune, coulera en rivière mesquine  au bas des quais poussiéreux.

 Mais déjà Simonetta  nous ouvre les bras, en arborant la mine d'une voyageuse qui vient de s'éveiller et ne comprend guère quel sort lui sera réservé !Ses cheveux d'une chaude blondeur s'échappent d'une écharpe de laine, blanche, sa fine silhouette se cache dans les plis d'un épais manteau  noir et  ses mains gracieuses s'agrippent à un énorme sac de cuir fauve, qui, je ne sais pourquoi, m'inspire une frayeur instinctive. Que dissimule-t-elle au juste dans cette espèce d'outre de cuir luisant ?

Simonetta tousse et relève son col !

 Voici Naples la frileuse ! et Flora, frêle et alanguie à sa suite, s'emmitoufle de lainages noir et blanc, manifestement toutes deux redoutent la morsure d'un froid sibérien, avons-nous  une si mauvaise réputation ?

" Mon amie ! mais que tu es légèrement habillée ! quelle jolie robe rose, tu vois cela Flora? Voilà le goût français si mignon, les femmes- enfants, vous dites ça,  je crois ? Le charme inimitable!  Tu n'as jamais froid toi, même à Capri l'hiver quand la température descend jusqu'à 10 degrés, bravo, j'admire ton courage, et ta résistance,  Dio mio ! Nous par contre, nous avons prévu de nous couvrir, ce matin, on prévoyait 16 chez vous, te-rends-tu compte ! A Naples, les plages débordent et le soleil semble celui de septembre, autant dire la canicule ! Mais, qu'importe! Quelle joie de voir enfin nos amis chez eux ! Le ciel est bien gris, pourtant, la Bretagne est loin d'ici ?"

Je bafouille des paroles assez sottes tout en embrassant les deux belles voyageuses, l'Homme- Mari tente de jeter un peu de chaleur en promettant que l'après-midi sera clémente, peut-être 19 degrés ! et le restaurant, choisi pour son atmosphère vraiment Toulousaine, procurera assez de plats réconfortants pour embellir l'humeur générale.

Ce gros sac m'intrigue toutefois ... Galant jusqu'au haut de son chapeau, l'Homme- Mari s'en empare et grimace en le soupesant. Le reste des bagages s'empile sur deux charriots, nos Napolitaines auraient- elles décidé de parcourir le Sud-Ouest un mois durant ou tout simplement de changer trois à quatre fois par jour de toilettes ?  Mieux vaut les installer confortablement dans notre voiture affichant sans complexes son côté vintage, et filer vers la Garonne, en ce matin tranquille, je suis certaine de cheminer dans une solitude romantique entre le quai Saint-Pierre et  l'école des Beaux-Arts. 

Promenade  classique, et spirituelle, marche sentimentale, aimée des rêveurs, des amoureux, et des visiteurs épris de quiétude, à l'ombre des platanes agitant leurs branches avec une nonchalance énigmatique sur les visages songeurs, et les reflets de bronze verdi des eaux placides ou tumultueuses.

Toute cette vision sonne de façon optimiste, hélas, le vent rudoie nos têtes, soulève les écharpes des belles Napolitaines et nous décoiffe sans pitié ! Le temps de nous recueillir devant la Dame d'Or aux atours chamarrés, la Madone de l'église sombre et bruissante de la Daurade, cette espèce de caverne profonde, où le paradis a une porte secrète,  le temps d'admirer avec beaucoup de gentillesse les sculptures  ornant la façade des Beaux-Arts,( " Charmantes petites choses!"  murmure aimablement Flora, et enfin du repos !

Notre port , avant une découverte rapide de quelques endroits où bat le coeur de Toulouse, et notre retour dans la campagne proche des Pyrénées Ariégeoises,  est une adresse d'ancien étudiant à une minute du cloître des Jacobins. Dessinant une figure de proue, entre deux deux rues, ce refuge va calmer la faim de nos voyageuses qui, à mon immense surprise, malgré leurs mines éthérées, ne désirent se contenter de feuilles de salade, et nous laisser libres de bavarder en  mélangeant confidences, espoirs, projets et déjà premières impressions...

 Or,  nos deux Napolitaines pour le moment, affichent le regard stupéfait de malheureux explorateurs abandonnés sur une planète inconnue ...

 L'opulent, le beau, le magnifique sac se dresse à la place d'honneur, Simonetta a exigé de le garder contre son coeur, elle ne le quitte pas des yeux et Flora le couve d'un air digne de celui d'une jeune mère veillant sur un nouveau-né.

Au nom du Ciel, que renferme cette imposante besace ?

 "Les bijoux !" 

"Ciel ! Mais, il y en a au moins dix kilos !"

Je suis au comble de l'épouvante ! 

Qu'allons- nous faire de ces fontaines précieuses au pied des Pyrénées ?

"Tranquille, mon amie, tranquille, tu te tortures trop la tête, prends la vie à la Napolitaine, tranquille, c'est très bon, ah ! du magret de canard ! cela fait-il grossir ?"

 J'ai envie de rire et soudain je me sens très loin de Capri, ces deux voyageuses me protégeront- elles de mon fantôme troublant ? Nous guériront- elles de notre obsession envers le pays des Sirènes ?

 Nous libéreront- elles de l'emprise de la "Maison ensorcelée", notre ruine  au portail décati sur sa volée de marches effondrées, notre maison rêvée, inutilement tentatrice au bout d'un sentier ignoré de Capri? Aimeront- elles la nôtre, l'antique, l'inconfortable? Notre mélancolique bateau, toujours bouleversé par les tempêtes, mais notre véritable maison sur cette Terre ?

Je n'ai pas encore eu le courage d'avouer à Simonetta que je cache en une pièce inhabitée de notre maison la bague Romaine cabossée, sertie d'une grosse émeraude au jardin tantôt d'un radieux vert-de mer au lustre bienfaisant, tantôt d'un vert de marécage jetant dans l'âme une mélancolie insondable. Je sais qu'elle se méfie de cette bague qui lève les voiles du passé et ranime les amours, cette bague liée à une histoire confuse qui s'est jouée sur les falaises de Capri .... C'est ce bijou maudit qui m'a incitée à fuir à l'orée des allées du Bosquet de Capodimonte à Naples, en le portant, j'ai réveillé encore une fois mon éternel fantôme, mon regret ou mon remords ? Ce souvenir toujours vif d'un rêve inachevé qui a vit le jour dans ce jardin de Capri dérobant la maison ensorcelée aux promeneurs distraits ...

Or, nous vivons au présent, les sortilèges attachés à l'émeraude Romaine, arrachée par une reine d'Egypte aux sables du désert, dorment au fond d'une chambre peuplée de souris, Capri brille à l'instar d'une étoile posée sur la mer, Naples nous envoie ses filles, descendantes de la sirène Parthénope, si Toulouse a une chance de les éblouir, notre orgueil en sortira vainqueur !

A bientôt pour la suite de ce roman-feuilleton voltigeant entre Naples, Capri, le pied des Pyrénées, Toulouse, Sorrente et Amalfi !

 Nathalie-Alix de La Panouse ou Lady Alix

 


Place Salengro à Toulouse, comme un air d'Italie...
Crédits photo Vincent de La Panouse 2024

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