lundi 28 avril 2025

Avant-saison à Capri: tempête, fraîcheur et Villas excentriques: "La maison ensorcelée" Partie II chap 27



     L'autre côté de Capri : Montagne impériale et Villas excentriques

A la recherche du romantisme éternel sur les sentiers parfumés

"Je ne comprends rien à cette histoire, dit Salvo, une vente aux enchères ne vous empêche pas de l'acheter cette ruine qui vous plaît tant ? Au contraire, maintenant, la chance vous rattrape, saisissez- là au lieu de vous lamenter!"

Nous venions de remonter la Migliera du bas, la partie la moins sauvage de cette lente déambulation passant à la manière d'un chemin de ronde au- dessus des jardins d'Anacapri, et d'atteindre enfin la via Capodimonte où notre ami Salvo gouverne son monde, à quelques pas de l'antique Pont-Levis levé jadis sur la Scala Fenicia; cet escalier monumental chutant vertigineusement vers le bourg de Capri, (village futile et mondain, haï, il n'y a pas si longtemps encore, par les Anacapriotes respectables et laborieux).
Salvo avait bien d'autres soucis que les états- d'âme  égoïstes de ses amis Français, une maladie grave frappait la mère de son premier petit-fils, et nous compatissions à ces tourments injustes de tout notre coeur. Heureusement,  Giulia, sa fille bien-aimée tenait ferme le gouvernail, et montrait l'avenir avec un optimisme qui pour l'instant n'avait, hélas, aucune prise sur son digne père.
Flavia veillait sur l'orgueil de la famille éprouvée, un solide bambin qui déjà empruntait ses traits à son grand-père, mais Flavia observait scrupuleusement sa mission fort loin de Capri, dans une ville célèbre que Salvo détestait.
  "Ces gens du Nord ! Aucune courtoisie! Flavia a bien de la patience ... Bon, vous êtes gentils de tenter de nous réconforter, l'opération, si le chirurgien accepte de cesser sa grève, eh oui, votre manie française nous contamine l'opération donc, si elle réussit, (oui, elle réussira, moi aussi je le crois, vous avez raison), sauvera la  jeune mère, et la famille retrouvera la paix, prions et espérons. Pensons à vous, votre vie n'est pas en péril, et votre fils dernier arrive ! Nous serons contents de le revoir, cela me distraira, il raconte encore plus de choses amusantes que vous, cara amica, allons, tant pis si la maison abandonnée vous glisse entre les doigts! 
 Que dites-vous ? Ah! celle-là  aussi vous ne l'avez jamais oubliée ?  La maison  avec vue sur mon jardin ! Vraiment ?  Un nouvel amour chasse vite l'ancien pour les Français ! Vous vous entêtez à adorer les maisons les plus anciennes et les plus ravagées d'Anacapri ! Je vous comprends, la maison rose que vous me désignez à chaque fois que nous bavardons du haut de ma terrasse, vaut largement celle qui vous échappera, ou non, aux enchères. Quel délicieux petit palais d'autant plus qu'il est entièrement délabré, un horrible,  vraiment, voilà tout ce dont vous raffolez: un épouvantable champ de bataille, à croire que les soldats de votre ancêtre qui délivra Capri en 1808 aient campé sur les tapis...
 Pardonnez -moi de plaisanter, cela m'aide à ne plus penser aux soucis: allons,  votre merveilleux Zio, l'antenato de votre belle légende de famille, était certainement un bon gentilhomme, comment en douter quand on voit sa descendante ?
 Maintenant, assez bavardé, vous devez agir, prendre cette nouvelle idée de maison en main. Ecoutez- moi bien tous les deux: je connais l'homme qui vous éclairera, c'est un ami d'enfance, il dirige un café sur la Piazzetta, enfin, je ne vous envoie pas dans un lieu de perdition !
 Oui, vous détestez la Piazzetta, ce théâtre du snobisme international, mais mon ami en profite pour faire vivre sa famille, et comme c'est un garçon courageux, il est ouvert avant les autres en ce moment. Lui vous expliquera ce que j'ignore, qui doit hériter de cette maison si délabrée, ou qui désire la vendre ...
 Une famille qui se dispute... Une histoire classique... Méfiez-vous, même en jurant que vous venez de ma part, si ce vieux palais rose est à vendre, vous aurez droit au prix des étrangers. Prudence, mes amis, changez- vous les idées, et revenez vite nous voir.  Prions tous pour que de bonnes nouvelles arrivent vite..."
Après des accolades  ferventes, et une pluie de voeux aussi sincères qu'affectueux comment ne pas se sentir émus jusqu'au fond du coeur en évoquant la santé de la jeune mère ?) nous nous faufilons derrière un portail afin de considérer ce fameux vieux palais vétuste.
 Sa façade effritée sous ses volutes gracieuses, nous consolera- t-elle un jour de la perte de la maison décatie peuplant nos espoirs capriotes et mes rêves d'enfant depuis notre premier séjour sur l'île ? quelle mauvaise humeur chronique nous pousse- t- elle d'ailleurs à baisser pavillon ? 
Salvo ne se trompe pas, la vente aux enchères peut se retourner en notre faveur, imaginons ainsi que nul ne daigne acheter notre bien-aimé taudis romantique au prix sans doute ahurissant qui sera proposé  ?
D'ici encore quelques années, peut-être le destin nous remettra-t-il en face ... Qu'importe ! La quête d'une  autre maison brandissant son romantisme délabré  sous le ciel follement bleu et irrésistiblement lumineux de l'île, nous consolera  avant le retour en France et aux lassantes réalités.  J'ai honte de mon défaitisme puéril, toutefois, je n'ose m'avouer ce qui me torture :   cette certitude odieuse d'être rejetée par les êtres immatériels qui ont eu l'outrecuidance de me guider vers ce domaine pour mieux m'en claquer la porte au nez. 
Mon habituel fantôme coiffé de son bizarre couvre-chef n'a point eu l'audace de se me surprendre;  ou  me préparerait- il un tour de sa façon ? 
Notre lien, tissé de la confusion des souvenirs d'une époque anéantie par la griffe du temps, existe-t-il encore ? Pourquoi périrait- il en ce monde clos de Capri où le passé n'a aucune intention de périr ?  Dans quel gouffre sombrera notre attirance embellie de la certitude de son incertitude ? Cet ancien  jeu de l'amour et de l'amertume se dénouerait- il cette fois pour l'éternité ? 
Nul malicieux hasard ne me mènerait- il plus jamais vers un jardin, un parc, un bosquet, un belvédère du vertige où nos silhouettes se découpèrent sur le miroir prodigieux des  falaises d'or vert ?
Ces sombres pensées s'entrechoquèrent dans les chaos du mini-bus roulant sans crainte d'érafler son prochain  vers le bourg d'en- bas, ce village de Capri honni des Anacapriotes, et adulé par le tourisme curieux de ses boutiques somptueuses, pourtant démunies de l'incomparable beauté de sa vues sur le golfe, le port,  les montagnes fauves et hautaines, et les parcs touffus autour de leurs pergolas, cernant les Villas élevées jadis par la colonie d'excentriques qui décidèrent de jeter l'ancre de leur vie sur  le divin rocher.
A notre vif  étonnement, le doux silence qui étendait son emprise sur Anacapri  étouffait en cet après-midi de fraîcheur l'habituel tapage montant des venelles. 
Un flot de lueurs roses dansait depuis les pointes, les Punte incisives, épées de roches arrogantes levées vers les nuages fragiles, mais la brume fuyait le golfe , le Vésuve planait dans une symphonie  bleue, et la terrasse accueillant de sa tranquille majesté la masse des voyageurs sortant de "l'épuisette" du Funiculaire  resplendissait, vide et sereine, délivrée de son encombrante multitude hurlante. 
L'incomparable beauté du paysage taillé dans le roc fauve, la mer de cristal et les bosquets vert- émeraude ne s'offrait qu'à nos yeux , une gratitude infinie nous ranima corps et âme, Capri voulait bien de nous ...
"Ayons confiance, dis- je à l'homme- Mari qui semblait proche du vertige.
" Tu as raison, c'est prodigieux, presque trop ! On se croirait en décembre ! C'est un peu bouleversant, même si pour une fois nous marchons sans recevoir des coups de sacs à dos  et de parapluie ! " 
"Mon Dieu, dis- je en écho, les bars de la Piazzetta sont fermés ! Une guerre serait-elle déclarée contre l'Italie ?"
"Rassure- toi, à ta gauche, en face de l'église, je vois  un cameriere qui met en place des tables,  peut-être connait- il l'ami de Salvo."
Le sémillant jeune homme ne se fait pas prier, un appel, un remuement de chaises, et voici le rire sarcastique du complice d'enfance de notre Salvo, invariable sauveur des êtres enclins à un  vain espoir.
J'essaie de raconter le plus naturellement du monde que nous désirons non moins naturellement acheter au prix le moins exagéré un palais vieux rose naturellement délabré envers lequel nous éprouvons un attachement fervent et absolument naturel. En homme habitué à écouter les bavardages d'une kyrielle de voyageurs  pittoresques et de pittoresques snobs,  gaiement  serrés comme des sardines en boîte sur sa terrasse minuscule, le gentil Signore, monarque  incontesté de la Piazzetta,  n'hésite pas un instant à dévoiler ses intentions; la maison exquise il ne la vendra jamais, elle n'est pas encore tout à fait la sienne,  juste un arrangement familial à inventer, une peccadille ! 
Ce qui compte, c'est que le destin lui a réservé depuis toujours le privilège d'en devenir le seigneur... 
Avec un brio agaçant, le roi sans couronne de la placette la plus étroite et la plus excentrique de ce fol univers, loue notre bon goût, et se gausse de nos élans impulsifs, tout en nous accablant d'hommages, et de  radieux souvenirs  à l'intention de Salvo ...
Nous voilà finalement chassés de la Piazzetta à l'instar d'Adam et d'Eve du jardin du Paradis!
 Heureusement, le portable bon prince nous annonce que Fils Dernier déferlant vers Naples à bord du train rapide de Milan, nous consolera de sa présence aimante le soir-même, à condition que son train ne lui impose aucun fâcheux retard. 
De la gare de Naples, dix minutes suffisent en principe pour bondir sur le pont de "l'ultima nave" ou dernier Ferry!  Mes craintes se renforcent en scrutant le ciel pur et clément qui a la coquetterie de se parer d'immatérielles mousselines brumeuses, un grain serait-il à redouter en fin de journée ? 
La météo capriote mérite la palme du caprice, Fils Dernier serait-il frappé d'une malédiction? Ses traversées du golfe  l'obligeraient presque à revivre les errements tumultueux d'Ulysse cramponné à son radeau de fortune... 
Mon imagination m'enlève trop loin, le brave Ferry surmonte les coups de vent avec une indéfectible maestria, et les trains Italiens n'accusent certainement pas les retards des Français.  
Rien n'est plus traître qu'une venelle conçue  jadis afin d'égarer les pirates amateurs des belles filles de Capri, nous tournons, retournons, revenons en arrière pour revenir au point de départ et finissons par nous échapper de ce dédale humide où des échoppes voisinent avec d'affriolantes boutiques frappées du sceau du luxe cosmopolite. Nous remontons à une allure puérile, respirant l'air vif et courant presque de soulagement, vers la via Matermania. 
Du côté des jardins de la Chartreuse aux arcades légendaires, l'extravagant  portail de la villa Hélios évoque une histoire de famille, aussi fantasque que touchante.  
Ces hauts murs à la mode romaine gardent l'ancienne propriété d'une arrière- arrière-grand-tante, comtesse ou baronne de Salis comme la postérité le préférera, (l'île adorant décerner des titres par affection ou élégance à l'italienne) qui fit don de son domaine miniature à la paroisse de Capri.
 Ce geste de bonté incarne un sublime oubli de soi, assez rare au sein de la société égocentrique et farfelue des résidents venus d'horizons lointains, Russes, Anglais, Américains, Allemands, bâtissant à tour de bras,  ordonnant et inventant un Capri incarnant leur paradis personnel qui se dérobait dans un éclat de soleil et une cascade de brumes bleues.
Sauf pour Axel Munthe, bienfaiteur invariable devant l'éternel, amant invétéré de Capri depuis ses 25 ans. Toutefois, bien avant son inaltérable bonne volonté, une poignée de personnages altruistes, venus par hasard et refusant ensuite  de prendre le bateau  du retour, pour dix ans, vingt ans ou le reste de leur vie, eurent l'étrange idée de croire que les gens de l'île valaient autant que la vue sur le Vésuve. 
 Barbara de Salis mit un matin de soleil et de vent sa haute silhouette à l'ombre d'un bosquet de Pins dont les ramures se balançaient vers une vallée de citronniers et de vignes au flanc d'une vallée coulant vers la mer laiteuse.
 L'austère  célibataire anglo-suisse habituée à un destin de fervent ennui et de dignité rigoureuse, se vit soudain à l'instar d'une divinité de bonté, acclamée pour son insignifiant don de friandises par une humble et vibrante troupe d'enfants misérables, qui la présentèrent à un aréopage de jeunes filles sages brillant de tout l'éclat de leur beauté soignée en dépit de leurs pauvres robes.
Sa dame de compagnie tenta de l'inciter à fuir, ce fut elle que Barbara chassa du bout de son ombrelle, et la main dans la main du plus chétif bambin, elle entra chez un fermier  qui abandonna sa pioche, baisa le bas de sa robe, et  s'ingénia à la traiter en déesse surgie de l'Olympe. 
Le terrible envoûtement capriote la saisit, elle acheta le jardin, la ferme, le verger, les vignes et les chèvres de son hôte, envoya paître son ancienne existence et réclama un architecte capable de lui bâtir une villa à l'antique dotée du confort de la Belle- Epoque.
Mais, ce ne furent pas des heureux du monde qui goutèrent au luxe prodigieux de ses salles de bain, et de sa cuisine scintillante de  carreaux de majolique et de casseroles lustrées. Barbara invita d'abord les enfants affamés à goûter, les jeunes filles  à apprendre l'art culinaire et la façon de tenir une grande maison, les mères épuisées à se reposer sur les fauteuils anglais, les pères ,offrant leurs bras, à planter un merveilleux jardin exotique.
Cette grande dame privée  par un sort injuste des joies et tourments de l'amour découvrit la Foi catholique,  et se voua sans contrainte ni regrets aux "malheureux et aux malades", ouvrant les portes de sa majestueuse Villa à la paroisse de Capri. 
Cette vie de roman vécue s'enracine dans l'histoire de l'île et se transforme en se perpétuant: la Villa engloutie dans les prestiges parfumés de son parc aux essences précieuses, continue sa vocation sous la forme d'une  exceptionnelle maison de repos...
Nous n'y sommes absolument pour rien, mais une fierté absurde nous fait relever la tête !
comme nous aurions aimé connaître cette femme impossible et attachante, dont l'âme soupire encore sous les Palmiers élancés, les les Cyprès de velours sombre, les Pins aux mouvants parasols, de son domaine enchanté.
"Mais quel dommage !" soupire l'Homme- Mari, si nous avions seulement cent vingt ans de moins , nous aurions pu lui donner des conseils d'embellissement pour son parc, et un peu d'affection dont elle paraît avoir tant manquée, et en récompense, elle nous aurait proposé son hospitalité, j'en suis bouleversé, nous venons trop tard sur l'île.."
Ce défaitisme un tantinet décadent m'inquiète, il est urgent d'échapper à cette nostalgie inutile !
"Il n'est jamais trop tard ! Le ciel garde son calme , profitons- en, voici le raidillon menant à la via Tiberio, gravissons -le et poursuivons l'esprit vide notre balade de l'autre côté de l'île, via Moneta longeons l'allée des colonnes, épions le parc secret par-dessus son mur, et cheminons comme tout Capriote qui se respecte, avec une courtoise discrétion et une amabilité jamais prise en défaut. Si nous entrions dans la chapelle di San Michele? notre prière volerait vers nos amis éprouvés... "
 Au sommet d'une butte fleurie, la chapelle San Michele s'arrondit à l'instar d'un gros coquillage résonnant des sortilèges marins. 
Une Madone pensive, malgré ses splendides atours, berce son enfant, surnaturelle, la paix de son visage accompagne le pèlerin en mal d'espérance et d'amour...
Sur notre sentier, pavé de pierres blanches, dévoré d'herbes sauvages,  dominant de loin la mer  soulevée de vagues à la nerveuse ardeur,  on se croise, se salue, nous lançons nos politesses en italien, et on nous répond en français. 
" Et si nous nous étions trompés ? Peut-être appartenons- nous à ce côté de l'île, plus romain, plus raffiné, qu'en penses-tu ?"
L'Homme-Mari noie cet élan romantique en me récitant les prix de l'immobilier de ce côté romain; l'Antiquité coûte décidément très cher ! La villa du comte Fersen, de mélancolique mémoire, aurait été parfaite à l'état de ruine avancée, il y a environ vingt ans, mais la ville de s'en est doutée et l'a dûment restaurée afin de l'ouvrir aux amateurs d'excentricités exquises...
Que nous reste-t-il à espérer ? Le songe d'un soir d'avril entre les pelouses vertes et les fleurs à clochettes jaunes dévalant les pentes abruptes...
Toute l'île n'est-elle notre maison rêvée ?
Une longue allée nous fige devant ses glycines enchevêtrées, liées, enlacées, formant une voûte vers une fontaine à bouche béante, masque divin, Bacchus de marbre volé aux Dieux...
Le vert paysage de vergers aux citrons luisants s'étend jusqu'à la montagne d'où Tibère scrutait les étoiles, rythmé de colonnes tendues sur la mer laiteuse, une mer qui vole au ciel son or rose, c'est l'heure de la Passegiatta, du retour à la maison, ici nulle voiture n'a le droit, ni la place, de troubler la quiétude quasi antique. Seuls de petits véhicules circulent, plus remplis que des Arches de Noé miniatures,  nous nous collons contre les murets, les portes robustes, et recevons des louanges, même les caniches embarqués dans les remorques trépidantes nous gratifient de salutations rauques !
Derrière nous trottinent les passants traînant leurs charriots à provisions,  une voix nous appelle devant un étalage de fromages et d'oranges, mais nous refusons ce nouveau chant des sirènes et filons vers le bourg de Capri; un taxi vite, foin des économies, le temps de grimper à notre nid de mouettes d'Anacapri, de nous munir de manteaux, l'air pique ce soir, et  de courir après l'unique bus daignant descendre au port désert. 
L'angoisse m'empêche de respirer, nous n'avons aucune nouvelle de Fils Dernier, sera-t-il au rendez-vous sur le quai ?
 Le Monte-Solaro disparaît sous une armée d'impitoyables nuées grisâtres, signe que la tempête rassemble ses forces, le dernier bateau franchira- t-il le golfe ce soir ?
"Allons, un peu de courage, pense que demain nous avons prévu de visiter le parc de ce poète décadent, ce malheureux Fersen qui ne trouva jamais le bonheur dans sa villa Lysis, quel individu bizarre, souffrir d'ennui dans le plus bel endroit du monde !"
Sur ces paroles réconfortantes de l'Homme- Mari, nous remercions avec effusion le chauffeur du dernier bus qui accepte de nous mener là où aucun voyageur n'aurait ce soir l'idée d'aller: au port balayé d'âpres vents et privé du moindre abri  afin de quérir un fils qui risque fort de ne jamais arriver...

A bientôt !

 Lady Alix ou Nathalie-Alix de La Panouse


                                                                            
                                                        Allée d'avril à Capri, du côte de la Villa Jovis et de  la Villa Lysis 
Crédits photos  réservés Vincent de La Panouse

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